Rétrospective

Hommage à Georges-Henri Clouzot

Hommage à Georges-Henri Clouzot

Stadtkino Basel

Nous sommes associés à cet hommage à Henri-Georges Clouzot que présente le Stadtkino Basel et pour laquelle nos membres bénéficient d’une réduction de 50 % (sur présentation de la carte de membre à jour).

Scénariste, dialoguiste, et réalisateur, ce virtuose du film noir est marqué par « son goût pour les situations troubles, les personnages à double face, les vertiges du mal, les bizarreries de la sexualité » (Le Monde, 23/8/91) C’est sous l’Occupation qu’il réalise ses premiers films, L’Assassin habite au 21, et Le Corbeau, une description magistrale des ravages de la dénonciation anonyme dans une petite ville de province, qui, prise pour une œuvre de propagande antifrançaise, lui valut une période de purgatoire à la Libération. Il en sortira en 1947 avec Quai des Orfèvre, prix de la mise en scène au Festival de Venise, suivi d’une cascade de prix (Lion d’Or à Venise pour Manon en 1949, Grand Prix du Festival de Cannes et Ours d’Or à Berlin pour Le Salaire de la Peur en 1953, Prix Luis Delluc pour Les Diaboliques en 1954, Prix spécial du jury à Cannes pour Le mystère Picass en 1956). Il eut une grande influence sur d’autres « grands » du film noir ou du thriller psychologique : Hitchcock, Peckinpah, Friedkin, ou Chabrol, comme le montre la série, qui permettra aussi de découvrir L’Enfer, son film mythique resté inachevé, à travers le documentaire que vient d’y consacrer Serge Bromberg.

Vous trouverez ci-dessous la liste des films avec les dates et heures de projection qui nous avaient été communiquées en juin. Des modifications ayant pu intervenir depuis (on nous a déjà signalé des erreurs pour L’Enfer de Claude Chabrol et The wild bunch de Peckinpah), vérifier sur le site Internet du Stadkino: www.stadtkinobasel.ch
Entrée par le jardin de la Kunsthalle. Réservations: tél. +41 (0)61 272 66 89

L’ENFER D’HENRI-GEORGES CLOUZOT, documentaire de Serge Bromberg et Ruxandra Medrea, 2009. Le cycle s’ouvre sur la première de ce film en Suisse. Il tente de faire revivre par un collage les images époustouflantes, qu’on croyait perdues, du projet mythique et inachevé de Clouzot, avec une Romy Schneider plus hypnotique et belle que jamais. Il relate aussi les péripéties de ce tournage maudit sur le thème de la folie et de la jalousie dans lequel Clouzot avait laissé libre cours à son génie de cinéaste. En août les jeudi 19 à 21h15, samedi 21 à 15h15, vendredi 27 à 22h15, et en septembre les lundi 6 à 18h30, dimanche 12 à 13h, jeudi 30 à 18h30.

L’ASSASSIN HABITE AU 21, 1942. Avec Pierre Fresnay, Suzy Delair, Jean Tissier, Pierre Larquey, Noël Roquevert. Un film considéré par Jean Tulard comme « un des meilleurs policiers jamais tournés en France » (Dictionnaire du Cinéma). Les jeudi 26 août à 18h30 et samedi 28 à 22h30.

LE CORBEAU, 1943. Pierre Fresnay, Ginette Leclerc, Micheline Francey, Héléna Manson, Jeanne Fusier-Gir. Réalisé en pleine Occupation, ce récit d’une enquête sur des lettres anonymes envoyées à de nombreux habitants d’une petite ville de province, dénonçant en filigrane la société française souffrant alors de la délation, valut à Clouzot une suspension professionnelle à la Libération. Le film fut reconnu plus tard comme un chef d’œuvre. Les dimanche 22 août à 18h, mercredi 25 à 21h et dimanche 29 à 15h30.

QUAI DES ORFEVRES, 1947. Avec Suzy Delair, Bernard Blier, Maurice Martineau, Louis Jouvet, Simone Renant. Réaliste et noir, ce film confirme les tendances du cinéaste à explorer les profondeurs obscures de l’âme humaine. C’est à cette époque que le perfectionnisme de Clouzot lui fait acquérir sa réputation de cinéaste tyrannique, notamment envers ses acteurs. Les samedi 21 août à 17h30, lundi 23 à 21h et vendredi 27 à 15h15.

MANON, 1949. Avec Serge Reggiani, Michel Auclair, Cécile Aubry, Raymond Souplex. Une adaptation de L’Histoire du chevaliers des Grieux et de Manon Lescaut de l’Abbé Prévost, transposée dans le bourbier de l’après-guerre, qui transforme les héros du roman en jeunes juifs rescapés du génocide embarquant clandestinement sur un navire pour la Palestine. Lion d’or au Festival de Venise. Dimanche 5 septembre à 13h15 et samedi 11 à 17h30.

MIQUETTE ET SA MERE, 1950. Avec Louis Jouvet, Bourvil, Saturnin Fabre, Danièle Delorme, Mireille Perrey. Ce vaudeville en costume, adapté d’une comédie Belle Epoque de Flers et Caillavet, est une curiosité dans la filmographie noire de Clouzot. Les mercredi 15 septembre à 21h et 22 septembre à 18h30.

LE SALAIRE DE LA PEUR, 1953. Avec Yves Montand, Charles Vanel, Folco Lulli, Peter van Eyck, Véra Clouzot. En Amérique Centrale, quatre aventuriers acceptent, contre une grosse somme d’argent, de conduire deux camions chargés de nitroglycérine sur 500 kilomètres de pistes afin d’éteindre un feu dans un puits de pétrole. Ce film est l’un des plus grand succès de Clouzot et il remporte le grand prix du Festival de Cannes (la palme d’or n’existait pas encore). Les vendredi 20 août à 20h et dimanche 29 à 20h30.

LES DIABOLIQUES, 1955. Avec Simone Signoret, Véra Clouzot, Paul Meurisse, Charles Vanel, Michel Serrault. D’après un « thriller » infernal de Boileau-Narcejac. Dans une institution pour l’éducation des jeunes garçons, l’épouse et la maîtresse du directeur s’associent afin d’assassiner l’homme qu’elles ont fini par haïr. Mais quelques jours, le corps disparaît… Les vendredi 3 septembre à 17h30, samedi 4 à 20h15, dimanche 12 à 15h15.

LE MYSTERE PICASSO, 1956. Documentaire montrant l’artiste au travail. La toile du peintre y prend vie sous nos yeux, s’anime, se transforme, éclate, se fige et suit l’inspiration de Picasso. Ce film a reçu le prix spécial du jury au Festival de Cannes en 1956. Jeudi 2 septembre à 18h30 et lundi 13 à 21h15.

LES ESPIONS, 1957. Avec Curd Jürgens, Peter Ustinov, O.E. Hasse, Sam Jaffe, Paul Carpenter, Véra Clouzot. Un psychiatre de Maisons-Laffitte, au bord de la ruine, accepte de prendre pour pensionnaire un agent secret. Sa clinique est investie par une meute d’espions. Un film d’angoisse, proche de Kafka, basé sur l’absurde et la fatalité inhérente à la nature humaine. Samedi 25 septembre à 17h30, dimanche 26 à 20h, lundi 27 à 21h.

LA VERITE, 1960. Avec Brigitte Bardot, Charles Vanel, Louis Seigner, Marie-José Nat, Jean-Loup Reynold. Dirigée d’une main de fer, Brigitte Bardot plus vraie que nature dans ce procès filmé où elle incarne une jeune libertine écervelée, accusée du meurtre du son amant, et harcelée par la presse à scandale. Samedi 28 août à 20h15.

LA PRISONNIERE, 1968. Avec Laurent Terzieff, Elisabeth Wiener, Bernard Fresson, Dany Carrel, Michel Etcheverry. Le soir d’un vernissage, la compagne d’un artiste découvre le penchant pervers du directeur de la galerie pour les scènes de soumission sexuelle qu’il photographie. Bientôt, elle devient son modèle, prisonnière de ses fantasmes. Le plus beau rôle de Terzieff au cinéma. Les dimanches 5 septembre à 18h, 12 à 20h, 26 à 15h15.

PSYCHO, d’Alfred Hitchcock, 1960. Avec Janet Leigh, Anthony Perkins, Vera Miles, John Gavin, Martin Balsam. La terreur à l’état pur. Vendredi 3 septembre à 15h15, samedi 4 à 22h30, mercredi 8 à 18h30.

THE WILD BUNCH, de Sam Peckinpah, 1969. Avec William Holden, Ernest Borgnine, Robert Ryan, Edmond O’Brien, Warren Oates. Un western ultra violent dans les fabuleux paysages du Mexique. Les dimanche 22 août à 15h15, samedi 28 août à 17h30 (attention: nous annoncions 15h15 dans le programme papier), mercredi 1 septembre à 21h.

SORCERER, de William Friedkin, 1977. Avec Roy Scheider, Bruno Cremer, Francisco Rabal, Ramon Bieri. Classique des films d’action, ce remake américain du Salaire de la peur de Clouzot, avec des effets de chocs et de suspense encore plus forts, transpose dans la jungle d’Amérique du Sud ce que Clouzot avait tourné dans le sud de la France. Jeudi 23 septembre à 18h30, vendredi 24 à 20h, samedi 25 à 22h15.

L’ENFER, de Claude Chabrol, 1994. Avec Emmanuelle Béart, François Cluzet, Nathalie Cardone, André Wilms, Marc Lavoine. Un homme comblé par une femme magnifique et un travail qui lui plait devient peu à peu terriblement jaloux et nous entraîne dans sa folie. Claude Chabrol a réalisé ce film à partir d’une première version du scénario de Clouzot qui, trente ans plus tôt, victime d’un infarctus, n’avait pas réussi à achever le tournage de son projet mégalomaniaque. Dimanche 22 août à 13h30 (attention: nous annoncions 29 août dans le programme papier), lundi 30 à 18h30, vendredi 3 septembre à 22h15.