Rétrospective

Invitation à l’avant-première d’Un petit coin de paradis de Jacqueline Veuve en présence de la réalisatrice

Invitation à l’avant-première d’Un petit coin de paradis de Jacqueline Veuve en présence de la réalisatrice

Kult.kino Atelier, Bâle.

Le distributeur nous offre dix billets gratuits pour l’avant-première de ce beau documentaire, en présence de la réalisatrice. (Ces places gratuites sont toutes attribuées mais il reste bien sûr des places payantes, à prendre directement au cinéma, pour ce qui s’annonce comme un moment très intéressant)Markus Bergheimer sera sur place et remettra leur billet aux personnes inscrites. Merci d’arriver au moins 10 minutes à l’avance.

Présenté au Festival de Locarno en 2008, « Un petit coin de paradis » nous emmène à Ossona, un hameau valaisan situé dans le Val d’Hérens, abandonné dans les années soixante et qui renaît en devenant le projet-pilote d’un site agro-touristique. Certains acteurs de cette aventure, nés en Haïti, au Maroc ou à Sion, ont entre 14 et 16 ans et fréquentent une institution pour adolescents en difficultés. Une fois par semaine, entre chantiers et travaux agricoles, ils s’investissent dans la remise en état du village. Les autres ont entre 75 et 90 ans. Ils ont vécu leur enfance en autarcie à Ossona, qu’ils ont quitté à l’ère des barrages, pour connaître la vie "moderne". En témoins, ils reviennent, observent et racontent… La rencontre est assez joyeuse !

Grande dame du cinéma documentaire suisse, Jacqueline Veuve a travaillé avec Jean Rouch au Musée de l’Homme à Paris, et l’ethnologue Richard Leacock au Massachussets Institute of Technology. Son premier court-métrage, Le panier à viande, co-réalisé avec Yves Yersin, date de 1966, son premier long métrage, La mort du grand-père ou Le sommeil du juste, fut sélectionné au Festival de Locarno en 1978, elle a même réalisé deux fictions, dont Parti sans laisser d’adresse, qui fut présentée à Cannes. Filmant et décrivant sans nostalgie son pays à travers son armée, ses paysans, ses vignerons, l’armée du salut, ses artisans, et bien sûr les femmes, elle est l’auteur d’une soixantaine de films, dont Les Frères Bapst, charretiers, Armand Rouiller, fabricant de luges, Chronique paysanne en Gruyère, L’Homme des casernes et Journal de Rivesaltes 1941-1942, présentés dans de nombreux festivals internationaux et presque tous primés. Les bâlois ont déjà pu la rencontrer au Stadkino qui présentait il y a deux ans La nébuleuse du cœur, où, devant se faire poser un pacemaker, elle en a profité pour aller voir plus loin, très loin, dans le cœur des autres sous toutes ses formes, du cœur du Christ à celui des transplantés, des cœurs vendus par le boucher tripier aux reliques un peu kitsch du Musée du cœur…