Rétrospective

La femme et la révolution sociale au Maroc, par Najia Elboudali, professeur à l’Université de Casablanca

Aula des Musées, Augustinergasse 2, Bâle.

Au Maroc, le Code du statut personnel gérant la vie des femmes au sein de la famille, après avoir longtemps relégué ces dernières au rang de citoyennes de second rang, totalement dépendantes de leur mari, a été remplacé en janvier 2004 par un nouveau Code de la famille plus démocratique et égalitaire entre les sexes.
Féministe engagée, Nadja Elboudali a passionnément oeuvré pour ce changement de système juridique. En effet elle appartient à cette nouvelle classe lettrée, ambitieuse, motivée, qui milite pour l’égalité des chances, l’abolition des discriminations légales, l’amélioration de la condition des femmes dans son pays. Fille d’une militante syndicale qui n’hésitait pas à descendre dans la rue pour défendre ses droits d’ouvrière du textile, elle a de qui tenir. Etant souvent amenée à lutter contre le harassement sexuel lors de ses missions de géologue dans des régions rurales isolées, c’est sur le terrain qu’elle a pris conscience de la nécessité de défendre les droits des femmes. Conseillère et chargée de la formation dans un centre de secours aux femmes victimes de viols et de violences conjugales, elle soutient diverses associations dont Amnesty International, coordonne le projet Synergie Civique où elle préside un atelier d’écriture, et initie des tisserandes de l’Atlas à l’usage de l’Internet pour les aider à mieux vendre leurs créations et à créer un « musée familial du tapis ». Elle est l’auteur de "Témoignage de Femmes" (Editions le Fennec, Casablanca, 2002), et « Violence contre les femmes dans les textes légaux » (Editions Le Fennec Casa, 2003).

Avec le Museum der Kulturen, à l’occasion de l’exposition Urban Islam, entre le portable et le Coran.
Et avec les Alliances Françaises de Lucerne, Saint-Gall, Zurich, et le Cercle Français de Genève.