Rétrospective

La vague révolutionnaire de 2011 : une remise en cause de l' »exceptionnalité » arabe. par Mounia Bennani-Chraïbi

La vague révolutionnaire de 2011 : une remise en cause de l' »exceptionnalité » arabe. par Mounia Bennani-Chraïbi

Kollegiengebaüde de l’Université de Bâle, Petersplatz 1, salle 120.

Avec l’Institut d’Etudes françaises et francophones de l’Université de Bâle, dans le cadre d’un cycle "Afrique du Nord en mouvement" qui comprend entre autres un séminaire : « La réalité et le temps, le cinéma d’Afrique du Nord (Egypte, Tunique, Algérie) » animé par Ayten Mutlu à l’Institut, la projection d’une vingtaine de films (dont trois avec débat) au Stadkino Basel en octobre, deux lectures publiques à la Literaturhaus Basel et une rencontre à BuchBasel en novembre. Pour le programme complet voir franz.unibas.ch

« Une révolution populaire est également une "révolution mentale"» écrivait Mounia Bennani il y a quelques mois dans Le Monde. La vague protestataire et révolutionnaire de 2011 remet totalement en question la lecture en termes d’ « exceptionnalité » utilisée jusqu’alors par les observateurs de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient pour expliquer la résilience de l’autoritarisme dans la région. Elle révèle des acteurs, des rouages, des mécanismes insuffisamment scrutés, que la conférencière nous décryptera.

Mounia Bennani-Chraïbi est professeur associé à l’Institut d’études politiques et internationales de l’université de Lausanne (Suisse). Elle collabore également à l’enseignement dans plusieurs autres universités, la Maison méditerranéenne des sciences de l’Homme (MMSH) à Aix-en-Provence, l’Ecole des hautes études en sciences sociales à Paris, le Centre marocain de recherches en sciences sociales et politique de l’Université Hassan II à Casablanca au Maroc. Ses axes de recherche sont les militantismes associatif et partisan et les mobilisations électorales en contexte autoritaire, la politisation en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Ses travaux de recherche sur les jeunes, les mouvements sociaux ou les campagnes électorales sont amplement utilisés par tous ceux qui veulent connaître en profondeur la société marocaine.

Elle a publié de très nombreux articles spécialisés et des ouvrages comme Jeunesses des sociétés arabes. Par-delà les menaces et les promesses, co-dir. avec I. Farag (Aux lieux d’être/ Le CEDEJ, Paris / Le Caire, en 2007), Résistances et protestations dans les sociétés musulmanes co-dir. avec Olivier Fillieule (Presses de Science-Po, 2003), Soumis et rebelles, les jeunes au Maroc (CNRS éditions, 1992).