Rétrospective

Rétrospective Agnès Varda

Rétrospective Agnès Varda

Avec le Stadtkino Basel (entrée par le jardin de la Kunsthalle).

Nous sommes associés à cette rétrospective, pour laquelle les membres de l’Alliance Française de Bâle bénéficient d’une réduction de 50 % (sur présentation de la carte de membre à jour).

Photographe, réalisatrice et plasticienne, Agnès Varda fait ses débuts comme photographe de théâtre au TNP de Jean Vilar. Dans les années 50, elle devient sans réelle formation une cinéaste novatrice, annonçant la Nouvelle Vague. Compagne du cinéaste Jacques Demy, féministe, elle fait des voyages à Cuba, en Chine et aux USA. Très éclectiques, ses films ont pour constante l’attention aux êtres et une certaine désinvolture dans le mode de narration. Elle réalise plusieurs courts et longs métrages de fiction et obtient son premier succès en 1961 avec Cléo de 5 à 7 (Prix Méliès). En 1985,Sans toit ni loi lui vaut le Lion d’Or à Venise. En 1987, elle filme Jane Birkin dans Jane B par Agnès V, puis dans Kung Fu Master. Dans Jaquot de Nantes (1991), elle raconte la vie de son compagnon, le réalisateur Jacques Demy, décédé juste après le tournage. A plus de 80 ans, Agnès Varda est toujours pleine de vitalité et vit dans sa maison de Sète, ville du sud où elle a toujours vécu depuis sa jeunesse. Son dernier film Les plages d’Agnès (2008), une autobiographie, a obtenu le César du meilleur documentaire.

Voici les films au programme. Pour les dates et horaires de projection, consulter le site du Stadtkino: www.stadtkinobasel.ch

LA POINTE COURTE (1954). Avec Philippe Noiret et Sylvia Monfort. Dans le quartier qui borde l’étang de Thau, et que l’on appelle la Pointe Courte, un homme revient pour les vacances sur les lieux de son enfance. Il espère faire partager à sa jeune épouse son amour pour ces paysages. Cinq ans avant la Nouvelle Vague, Agnès Varda réalise ici un film dans des décors réels, avec peu d’argent, beaucoup de liberté et un monteur de choix: le jeune Alain Resnais.

CLÉO DE 5 À 7 (1962). Avec Corinne Marchand. 80 minutes de la vie d’une chanteuse qui craint le cancer et attend le résultat d’une analyse médicale. Réalisé en grande partie dans les rues de Paris, un émouvant poème d’amour et de mort dans la capitale merveilleusement filmée par Varda, qui est photographe à la base.

LE BONHEUR (1965). Avec Jean-Claude Drouot, Claire Drouot, Marie-France Boyer. François est jeune, marié et père de deux adorables enfants. Mais, un jour, il s’éprend d’Emilie, guichetière dans une poste de banlieue. Il s’imagine que le bonheur s’additionne et trompe sa femme sans remords. Premier film couleur d’Agnès Varda, il était interdit aux moins de 18 ans à sa sortie! Ours d’argent au Festival de Berlin en 1965.

LES CRÉATURES (1966). Avec Michel Piccoli et Catherine Deneuve. Afin d’écrire un roman, Edgar vit pour quelques mois comme un reclus dans un fort désaffecté de l’île de Noirmoutier en compagnie de sa femme Milène. Cette solitude est d’autant plus profonde que Milène est rendue totalement muette par un accident de voiture. Sans doute le film le plus intriguant et provocateur de Varda.

L’UNE CHANTE, L’AUTRE PAS (1977). Avec Thérèse Liotard et Valérie Mairesse. Un film musical et féministe sur deux jeunes filles qui se rencontrent à Paris en 1962. La vie les sépare et chacune vit son combat de femme. Pauline devient chanteuse et Suzanne s’occupe de ses deux enfants. Elles se retrouvent dix ans plus tard dans une manifestation féministe.

SANS TOIT NI LOI (1985). Avec Sandrine Bonnaire, Macha Méril, Stéphane Freiss, Yolande Moreau. Une jeune fille est retrouvée morte de froid un matin d’hiver dans un fossé. Une série de flashes-back reconstitue sa vie de vagabonde à travers les témoignages des différentes personnes qui l’ont connue. Lion d’or à Venise.

KUNG-FU MASTER (1988). Avec Jane Birkin, Mathieu Demy, Charlotte Gainsbourg, Lou Doillon. Mary-Jane, une femme de 40 ans, tombe amoureuse d’un garçon d’à peine 14 ans, camarade de classe de sa fille Lucy et passionné de jeux vidéo.

JAQUOT DE NANTES (1991). Dans les années 30-40, à Nantes, un jeune garçon rêve de faire du cinéma, mais son père garagiste, lui apprend la mécanique. Un hommage, tendre et ému, réalisé par Agnès Varda à son compagnon, le cinéaste Jacques Demy (Les parapluies de Cherbourg), juste avant sa mort.

LES GLANEURS ET LA GLANEUSE (2000). Un documentaire en forme de road movie sur les traces des glaneurs ou des glaneuses de patates, de raisins, d’huîtres, de télévisions ou de produits emballés qui cherchent à survivre avec les restes des autres un peu partout en France.

LES PLAGES D’AGNÈS (2008). Avec Agnès Varda, Rosalie Varda, Jacques Demy, Mathieu Demy, Catherine Deneuve, Sandrine Bonnaire. En revenant sur les plages qui ont marqué sa vie, Agnès Varda invente une forme d’auto-documentaire, se mettant en scène au milieu d’extraits de ses films, d’images et de reportages. César du meilleur documentaire.

L’OPERA MOUFFE (1958) /DU CÔTÉ DE LA CÔTE (1958)/ SALUT LES CUBAINS (1963)/ ULYSSE (1982). Quatre courts métrages où Agnès Varda filme les impressions d’une femme enceinte qui se promène dans la rue Mouffetard et son marché du 5ème arrondissement de Paris, propose une visite touristique et documentaire le long de la Riviera, anime en un documentaire didactique et divertissant 1800 photos qu’elle a ramenées de Cuba quatre ans après l’arrivée de Fidel Castro, explore l’imaginaire à partir d’une photo qu’elle avait prise en 1954 : au bord de la mer, une chèvre, un enfant et un homme.