Rétrospective

Rétrospective Jean-Luc Godard

Rétrospective Jean-Luc Godard

Stadtkino Basel

Nous sommes associés à cette rétrospective Jean-Luc Godard que présente le Stadtkino Basel et pour laquelle nos membres bénéficient d’une réduction de 50 % (sur présentation de la carte de membre à jour).

Cinéaste controversé, vénéré, détesté, incompris: Jean-Luc Godard est un véritable novateur qui a marqué l’histoire du cinéma. A bout de souffle (1959), son premier long métrage devient le film-phare de la Nouvelle Vague. En 1968, Godard est un militant actif et son cinéma devient un moyen de lutter contre le système (La chinoise, Week-end). En 1980, il revient à un cinéma plus grand public avec Sauve qui peut la vie (1980), Passion (1982) et Détective (1985), tous trois sélectionnés à Cannes. Prénom Carmen (1084), qui révèle Maruschka Detmers, obtient le Lion d’or du Festival de Venise. Dans les années 90, il fait un retour à l’expérimentation avec (Eloge de l’amour. Son dernier film Socialisme qui sortira ce mois est très attendu. Jean-Luc Godard aura 80 ans cette année et vit à Rolle sur les bords du Léman.

Au programme:

NOTRE MUSIQUE (2004). Avec Sarah Adler, Nade Dieu, Rony Kramer, Simone Eine, Jean-Christophe Bouvet. Construit en trois actes de différentes longueurs: l’enfer (8 min), un montage d’images de guerre, le purgatoire (1h) qui se déroule à Sarajevo, et le paradis (10 min), ce film condamne la violence sous toutes ses formes. Jeudi 13 mai à 17h30 et vendredi 14 à 15h15.

ELOGE DE L’AMOUR (2001). Avec Bruno Putzulu, Cecile Camp, Jean Davy, Françoise Verny, Audrey Klebaner. Un film noir et blanc qui passe après une heure à la couleur. A travers l’histoire de trois couples, il y est question de l’amour, de la résistance, de la mémoire, du cinéma, de la langue française, de l’histoire… Samedi 22 mai à 15h15 et jeudi 27 à 18h30.

DETECTIVE (1985). Avec Laurent Terzieff, Jean-Pierre Léaud, Nathalie Baye, Claude Brasseur, Johnny Halliday. Dans un grand hôtel parisien, près de la gare St-Lazare, deux flics enquêtent sur la mort d’un certain « prince ». Dans les couloirs de l’hôtel, tel un labyrinthe, des personnages cherchent leur chemin. Sur la trame classique du polar, un film choral déroutant et crépusculaire. Samedi 29 mai à 20h et dimanche 30 à 18h30.

PRÉNOM CARMEN (1983). Avec Maruschka Detmers, Jacques Bonnafé, Myriem Roussel et Jean-Luc Godard. Une transposition lyrique et enflammée du mythe dans les milieux du terrorisme et du cinéma. Godard prend ici le contre-pied de l’opéra de Bizet en rythmant son film avec des quatuors de Beethoven. Lion d’or au Festival de Venise. Mercredi 26 mai à 21h et samedi 29 à 15h15.

PASSION (1982). Avec Isabelle Huppert, Hanna Schygulla, Michel Piccoli. Durant le tournage d’un film, un réalisateur découvre la lutte d’une jeune ouvrière licenciée pour ses activités syndicales. Dans ce film, Godard confronte le cinéma à ce que la peinture a produit de plus grand au cours des siècles, inventant des formes nouvelles entre ces deux arts, avec la musique comme horizon. Jeudi 6 mai à 18h et dimanche 9 à 17h30.

SAUVE QUI PEUT (LA VIE) 1980. Avec Isabelle Huppert, Jacques Dutronc, Nathalie Baye. Les angoisses et les aspirations d’hommes et de femmes face à une société qui les broie. Le film s’organise comme une partition musicale en quatre mouvements : l’imaginaire, la peur, le commerce et la musique. La brutalité, la méchanceté, la cruauté, voire des formes élaborées de sadisme y règnent. Lundi 17 mai à 18h30 et dimanche 23 à 15h15.

WEEK-END (1967). Avec Mireille Darc, Jean Yanne, Jean-Pierre Léaud, Valérie Lagrange. « Un jeu de massacre ininterrompu autour de l’essor de la société des loisirs » (Télérama), orchestrant la déchéance de l’humanité dans un chaotique fracas de ferraille et de bitume. Road movie cauchemardesque et décousu Week End est une violente caricature de la société moderne. Jeudi 6 mai à 21h15, samedi 15 à 20h, dimanche 16 à 15h15.

MASCULIN, FÉMININ (1966). Avec Chantal Goya, Jean-Pierre Léaud, Marlène Jobert. Librement inspiré de Maupassant, truffé d’interviews comme base de dialogue, une sorte d’étude de moeurs sur les jeunes des années 60, traitant de la vie de couple et de la sexualité (pudeur, plaisir, prostitution, contraception, avortement). Certains de ses aphorismes sont restés fameux, comme «Les enfants de Marx et de Coca-Cola, comprenne qui voudra». Lundi 24 mai à 21h, vendredi 28 à 15h15, samedi 29 à 17h30.

PIERROT LE FOU (1965). Avec Jean-Pierre Belmondo, Anna Karina, Jean-Pierre Léaud. Un homme, cyniquement marié à une femme riche, décide un soir de fuir sa morne existence avec une fille autrefois aimée et retrouvée par hasard. Un film profondément pictural, qui navigue entre polar et comédie musicale et où les plans sont composés comme des tableaux. Vendredi 7 mai à 17h30, samedi 8 à 20h, dimanche 9 à 15h15

BANDE À PART (1964). Avec Anna Karina, Claude Brasseur, Sami Frey. Deux garçons épris de la même fille montent un cambriolage foireux. Hommage au cinéma de série B adapté d’un roman policier de Dolores et Bert Hitchens (Fool’s Gold), le film peut aussi se voir comme une variation du Jules et Jim de François Truffaut, sorti deux ans auparavant. Godard revient au noir et blanc et dirige son épouse Anna Karina pour ce qui est leur quatrième collaboration depuis ses débuts. Samedi 1 mai à 22h15, dimanche 2 à 20h, lundi 3 à 18h30.

LE MÉPRIS (1963). Avec Brigitte Bardot, Michel Piccoli, Jack Palance, Giorgia Moll, Fritz Lang, Jean-Luc Godard. Une adaptation très personnelle du roman d’Alberto Moravia, réflexion sur le cinéma, les difficultés de l’artiste dans le monde moderne et sur la destruction du couple. Tourné en grande partie à Capri, une réussite magistrale sur le plan visuel. Vendredi 21 mai à 20h, samedi 22 et vendredi 28 à 17h30.

VIVRE SA VIE (1962). Avec Anna Karina, Sady Rebbot, André S. Labarthe, Guylaine Schlumberger, Gérard Hoffman. L’histoire en 12 tableaux de Nana, jeune vendeuse désargentée qui rêve de devenir actrice et en vient, peu à peu, à se livrer à la prostitution. Prix spécial du jury au Festival de Venise. Lundi 10 mai à 21h, vendredi 14 à 17h30, dimanche 16 à 13h30.

UNE FEMME EST UNE FEMME (1961). Avec Anna Karina, Jean-Claude Brialy, Jean-Paul Belmondo. Le troisième film de Godard est un des rares où il cultive l’optimisme. Léger et frivole, tout n’y est que rythme, couleurs et caprices. A la fois un clin d’oeil et un hommage à la comédie américaine. Vendredi 7 mai à 15h15, samedi 8 à 17h30, mercredi 12 à 18h30.

RO.GO.PA.G. (1963). Avec Orson Welles, Ugo Tognazzi, Jean-Marc Bory. Le titre de ce film à sketches reprend le nom des ses quatre metteurs en scène: Rosselini, Godard, Pasolini et Gregoretti. Une oeuvre qui mêle les genres, les talents et les souvenirs en noir et blanc. Dimanche 2 mai à 15h15 et mercredi 19 à 21h.

A BOUT DE SOUFFLE (1960). Avec Jean-Paul Belmondo, Jean Seberg, Jean-Pierre Melville, Daniel Boulanger. Le premier long métrage de Godard après une carrière de critique entamée aux Cahiers du Cinéma. A partir de l’histoire banale d’un jeune délinquant obsédé par l’idée de coucher avec sa copine, égocentrique et ambitieuse, un chef-d’œuvre ancré dans une réalité que les années 50 refusent de voir: l’esprit rebelle d’une jeunesse qui rêve d’un autre monde. Samedi 1 mai à 20h, dimanche 2 à 13h30, mercredi 5 à 18h30