Rétrospective

Vuillard versus Redon. Fleurs de rêve et rêve de fleurs, par Guy Cogeval, Président du Musée d’Orsay et du Musée de l’Orangerie

Vuillard versus Redon. Fleurs de rêve et rêve de fleurs, par Guy Cogeval, Président du Musée d’Orsay et du Musée de l’Orangerie

Fondation Beyeler, Riehen. Avec la Fondation Beyeler, dans le cadre de l’exposition Odilon Redon (2 février – 18 mai 2014). En association avec la Société d’Etudes Françaises de Bâle.

L’histoire d’une fascination, d’une admiration à double sens qui finira étrangement en une sorte de filiation inversée. L’amitié et le dialogue entre les deux peintres dura toute leur vie, et même au-delà de la mort de Redon. Spécialiste d’Edouard Vuillard, dont il a publié l’imposant Catalogue critique des peintures et pastels, Guy Cogeval avait déjà développé le thème dans le catalogue de l’imposante exposition Odilon Redon, prince du rêve présentée au Musée d’Orsay en 2011.

Président du Musée d’Orsay et du Musée de L’Orangerie qui ont fusionné en 2010, Guy Cogeval a métamorphosé le premier, le réaménageant de fond en comble : couleurs des murs, subtilités des éclairages, scénographie repensée, invitant à porter sur les collections un regard neuf, avec un succès qui lui a valu des chiffres de fréquentation record et auquel il a consacré un livre : Le musée d’Orsay à 360 degrés, publié l’an dernier chez Flammarion. Le très bel accrochage de l’exposition de la Fondation Beyeler, tout à fait dans son esprit, ne devrait pas lui déplaire ! Il a derrière lui trente ans de carrière muséale qu’il a commencée à Orsay en 1985 avant d’y revenir en 2008 après avoir dirigé entre autres les Musée des monuments français à Paris et le Musée des Beaux-Arts de Montréal. Il a été le commissaire de très nombreuses expositions dont certaines ont marqué les esprits ou obtenu un succès impressionnant : l’exposition Monet au Grand Palais en 2011 a connu le record absolu de fréquentation en France depuis 40 ans (plus de neuf cent mille visiteurs), dans un tout autre registre Masculin Masculin qui vient de fermer ses portes à Orsay en a attiré plus de quatre cent mille comme la plus classique Collection Marlene et Spencer Hays sur les peintres Nabis. N’hésitant pas à sortir des sentiers battus, il a fait découvrir une facette méconnue de deux grands cinéastes, avec Hitchcock et l’art à Montréal et au Centre Pompidou (2001),et Il était une fois Walt Disney, aux sources de l’art des studios Disney à Montréal et au Grand Palais en 2007, osé faire voyager l’Olympia de Manet, qui n’était jamais sortie de France, pour lui faire retrouver à Venise celle qui l’avait inspirée, la Vénus d’Urbino de Titien (sur autorisation spéciale du Président de la République !). Le Symbolisme est un domaine qu’il connaît bien : sa toute première exposition, à Rome en 1984 alors qu’il n’était encore que pensionnaire de la Villa Médicis, n’était-elle pas consacrée à Debussy et le symbolisme ? Et son exposition Debussy, la musique et les arts à l’Orangerie (2012) était un enchantement. Quant au Musée d’Orsay, il a prêté à l’exposition un ensemble d’œuvres majeures, dont les cinq panneaux décoratifs du Château de Domecy qui accueillent le visiteur à l’entrée.

Réservation: www.fondationbeyeler.ch/agenda, billetterie en ligne. Ou à la caisse du musée. Entrée du musée sans supplément.