Rétrospective

Charme, esprit et nonchalance. Le rire à la française au cinéma. Comédies 1931-1970

Charme, esprit et nonchalance. Le rire à la française au cinéma. Comédies 1931-1970

Stadtkino Basel.

Nous sommes associés à ce florilège de la comédie française au cinéma des années 1930 à 1970 que présente le Stadtkino Basel et pour lequel nos membres bénéficient d’une réduction de 50 % (sur présentation de la carte de membre à jour).

Avec douze petits bijoux à découvrir ou à revoir, du célèbre A nous la liberté de René Clair, film-culte des années trente dont le plan d’ouverture inspira Les Temps modernes de Charlie Chaplin, au joli Domicile conjugal de François Truffaut, en passant par de grands classiques comme Drôle de drame de Marcel Carné ou Jour de fête de Jacques Tati, des films mythiques longtemps invisibles comme Occupe-toi d’Amélie de Claude Autant-Lara ou Yoyo de Pierre Etaix et d’autres bien moins connus comme Allo Berlin ? Ici Paris, une comédie romantique bilingue et bi-culturelle de Julien Divivier, ou l’extravagant Voyage surprise de Pierre Prévert, la sélection est particulièrement réjouissante. C’est un bien joli cadeau de fin d’année que nous fait là le Statdtkino !

Au programme:

À NOUS LA LIBERTÉ (1931), de René Clair, avec Henri Marchand, Raymond Cordy, Rolla France, Paul Ollivier, Jacques Shelly. Deux prisonniers qui se sont liés d’amitié tentent de s’évader. Un seul y parvient et se retrouve quelques années plus tard à la tête d’une grande usine où l’autre, libéré, se fait embaucher. Après quelques péripéties, nos deux compères choisiront de fuir ensemble, heureux de jouir de leur liberté. Le film culte de la jeunesse intellectuelle française des années 1930, mêlant épisodes chantés, critique sociale, moments de pure contemplation. Samedi 1er décembre à 17h30, dimanche 2 à 13h15, lundi 10 à 21h15.

ALLO BERLIN ? ICI PARIS (1932), de Julien Duvivier, avec Josette Day, Germaine Aussey, Hans Henninger, Wolfgang Klein. Deux jeunes téléphonistes, une française et un allemand, régulièrement en contact pour les nécessités du service, s’éprennent l’un de l’autre malgré la barrière de langue (ils parlent chacun la leur) et décident de se rencontrer. Ils n’y parviendront qu’après bien des mésaventures et de savoureux malentendus. Samedi 8 décembre à 20h, mercredi 12 à 18h30, vendredi 21 à 15h15.

LE ROMAN D’UN TRICHEUR (1936), de Sacha Guitry, avec Sacha Guitry, Marguerite Moreno, Jacqueline Delubac. Assis à la terrasse d’un café, un homme rédige ses mémoires : à l’âge de douze ans, privé de dîner parce qu’il avait volé dans le tiroir-caisse de l’épicerie familiale pour s’acheter des billes, il perd toute sa famille, empoisonnée par un plat de champignons. Voyant dans sa survie un signe du destin, il décide de devenir tricheur et voleur professionnel. Le chef d’œuvre de Guitry, tourné entièrement en flash-back sans dialogues, d’après son roman éponyme. Vendredi 14 décembre à 17h30, dimanche 16 à 13h30, jeudi 20 à 21h

DRÔLE DE DRAME (1937), de Marcel Carné, d’après The lunatic at large de Storer Clouston, adaptation et dialogues de Jacques Prévert. Avec Françoise Rosay, Michel Simon, Louis Jouvet, Jean-Pierre Aumont, Jean-Louis Barrault. Un chef d’œuvre d’humour décalé, de vaudeville à la française et de burlesque à l’américaine, hué à sa sortie avant d’être plébiscité à sa ressortie en 1951. Vendredi 14 décembre à 20h, dimanche 23 à 15h15, jeudi 27 à 18h30.

VOYAGE SURPRISE (1947), de Pierre Prévert, avec Maurice Baquet, Jean Sinoël, Martine Carol. Scénario et dialogues de Jacques Prévert, d’après le roman fantaisiste de Jean Nohain et Maurice Diamant-Berger. Un vieux garagiste acculé à la faillite par son concurrent décide d’organiser un voyage surprise dans un vieil autocar, une randonnée bizarre qui se terminera en course-poursuite rocambolesque… « Un pur bijou, le burlesque de Pierre Prévert avec la poésie de son frère Jacques, des thèmes musicaux fignolés par Joseph Kosma, des décors inspirés d’Alexandre Trauner, et une brochette de comédiens qui se sont beaucoup amusés » (Première). Dimanche 2 décembre à 20h, vendredi 7 à 17h30, samedi 8 à 15h15.

JOUR DE FÊTE (1949), de Jacques Tati, avec Jacques Tati, Guy Decomble, Paul Frankeur, Santa Relli, Maine Vallée, Delcassan, Roger Rafal. Le célébrissime premier long-métrage burlesque de Tati, avec d’innombrables gags visuels et une bande-son époustouflante. Vendredi 21 décembre à 20h, lundi 24 à 18h30, vendredi 28 à 15h15.

OCCUPE-TOI D’AMÉLIE (1949), de Claude Autant-Lara, avec Jean Desailly, Danielle Darrieux, Julien Carette, Grégoire Aslan, Louise Conte, d’après la pièce de Georges Feydeau, adaptation de Jean Aurenche et Pierre Bost. Un des films les plus brillants de Claude Autant-Lara, longtemps invisible pour des problèmes de droits. Samedi 22 décembre à 20h, dimanche 23 à 13h15, dimanche 30 à 15h15.

LES BELLES DE NUIT (1952), de René Clair. Avec Gérard Philipe, Martine Carol, Gina Lollobrigida, Raymond Bussières, Magali de Vendeuil, Marilyn Buferd. Un jeune musicien sans le sou se réfugie la nuit dans ses rêves où, à diverses époques, il devient un personnage respecté, entouré de femmes séduisantes qui se disputent son cœur. Dimanche 30 décembre à 20h.

LES JEUX DE L’AMOUR (1960), de Philippe de Broca. Avec Jean-Pierre Cassel, Geneviève Cluny, Jean-Louis Maury. Suzanne, jeune antiquaire, vit depuis un an avec Victor. Elle souhaite un mariage et des enfants mais Victor, très satisfait de leur vie actuelle, résiste. Leur voisin et ami, François, secrètement amoureux de Suzanne, propose à cette dernière de lui offrir tout ce que Victor lui refuse. Samedi 22 décembre à 17h30, vendredi 28 à 20h, dimanche 30 à 13h30.

CE SOIR OU JAMAIS (1961), de Michel Deville. Avec Anna Karina, Claude Rich, Georges Descrières, Jacqueline Danno, Michel de Ré. Un affichiste publicitaire a organisé une soirée chez lui pour fêter le début des répétitions du premier spectacle qu’il monte. Mais sa vedette est victime d’un accident de la circulation et il doit trouver d’urgence une remplaçante. Pour sa petite amie, élève du Conservatoire, c’est l’occasion de démontrer l’étendue de ses talents en jouant de tous ses charmes pour obtenir ce rôle principal qu’il n’a pas songé à lui proposer. Dimanche 9 décembre à 17h30, samedi 15 à 20h, dimanche 16 à 17h30.

YOYO (1965), de Pierre Etaix, co-scénariste : Jean-Claude Carrière. Avec Pierre Etaix, Claudine Auger, Luce Klein, Philippe Dionnet. Enfin visible à nouveau après vingt ans de querelles juridiques, le chef d’œuvre d’Etaix, restauré en copie neuve. Un hommage au cirque et au cinéma burlesque de la grande époque. Samedi 1er décembre à 15h15, mercredi 5 à 21h, jeudi 6 à 18h30.

DOMICILE CONJUGAL (1970), de François Truffaut. Avec Jean-Pierre Léaud et Claude Jade. Le quatrième volet de la série de films consacrés à Antoine Doinel, l’ « alter ego » de Truffaut. Il est marié mais le torchon brûle au sein de son couple. Dimanche 23 décembre à 20h, mercredi 26 à 16h, samedi 29 à 17h30.

Egalement en décembre, dans une série « espionnage » :

LE MAGNIFIQUE, de Philippe de Broca, avec Jean-Paul Belmondo, Jacqueline Bisset, Vittorio Caprioli. Un modeste écrivain tente d’achever le dernier épisode des extraordinaires aventures du héros qu’il a créé, un agent secret invincible au charme ravageur, en prêtant à ses personnages les traits de ceux qu’il côtoie dans la réalité. Une comédie déjantée avec un Belmondo en pleine forme dans le double rôle. Lundi 3 décembre à 18h15, dimanche 23 à 17h30, lundi 31 à 21h15.