Rétrospective

Georg Schweinfurth et les guirlandes de fleurs pharaoniques, conférence de Christiane Jacquat, archéobotaniste à l’Institut de Biologie végétale de l’Université de Zürich

Georg Schweinfurth et les guirlandes de fleurs pharaoniques, conférence de Christiane Jacquat, archéobotaniste à l’Institut de Biologie végétale de l’Université de Zürich

Université de Bâle, Schnitz, Rosshofgasse 2, salle S01 au rez-de-chaussée.
Tram 3 et bus 34, arrêt Universität.

En association avec l’Antikenmuseum Basel und Sammlung Ludwig et le Baslerforum für Ägyptologie.

Les déménagements ont du bon ! Lors du vidage des réserves de l’institut de botanique de Zürich, une chercheuse Christiane Jacquat trouve des boîtes empaquetées, certaines dans de vieux journaux français des années 1970 contenant des fragments floraux, un véritable herbier. Puis elle découvre une enveloppe inscrite en allemand mentionnant « plantes fleuries provenant de tombes ». Vaste sujet ! Le mystère continue, car à l’intérieur, une seconde enveloppe mentionne : « Thèbes ». Ah ! La Grèce ! Mais la suite des recherches montre qu’il s’agit d’une autre Thèbes, l’égyptienne, la grandiose, la pharaonique. Les tombes mentionnées sont celles de ces grands rois enterrés au milieu de trésors inimaginables.

La recherche se poursuit. Les tombes sont en fait une tombe, où de pieux prêtres égyptiens, devant l’ampleur des vols et du danger d’invasion, ont réuni les corps momifiés de rois aux noms les plus prestigieux : Séti Ier, Ramsès II, Thoutmosis III… Une cinquantaine de momies royales et princières. Pharaons aux innombrables statues de pierre et dont on venait de retrouver les corps véritables. Incroyable découverte ! Les momies avaient été entassées au début du 1er millénaire avant J.-C. dans la tombe du grand prêtre d’Amon Pinedjem. Mais si elles avaient été entassées c’était uniquement par manque de place, car des rites funéraires furent à nouveau accomplis, et, offrandes fleuries et parfumées, ces fragiles bouquets et guirlandes furent pieusement déposées.

Christiane Jacquat a pu remonter le fil et nous présentera comment les découvreurs firent appel à un grand spécialiste de la flore africaine, George Schweinfurth qui s’appuiera sur les recherches du naturaliste suisse Oswald Heer qui travaillait sur les civilisations lacustres alpines et dont le matériel découvert avait d’étranges similitudes avec les espèces égyptiennes. Elle montrera quel est ce trésor oublié qui a failli être à nouveau perdu, comment il est arrivé à Zürich. Pour notre plus grand plaisir.